Animation EHPAD La Chesnaye – Rencontre intergénérationnelle sur le thème de l’Âne bourbonnais – Mercredi 11 décembre 2019

EHPAD La Chesnaye

Rencontre intergénérationnelle sur le thème de l’Âne bourbonnais.

Mercredi 11 décembre 2019

 

Cette journée était organisée en partenariat avec Anim’Tronçais. Le projet éducatif de la structure pour l’accueil de loisirs du mercredi porte cette année sur le thème des animaux en Pays de Tronçais. Les enfants ont découvert au début de l’année l’apiculture et la production de miel grâce à M. Hilaire, apiculteur à Ainay-le-Château. Depuis le retour de vacances de Toussaint, c’est sur le thème de l’Âne bourbonnais que sont organisées une grande partie des activités proposées par les animatrices d’Anim’Tronçais. Les 27 novembre et 4 décembre, les enfants sont allés visiter la maison de l’Âne à Braize.

 

L’objectif de la journée du 11 décembre était de proposer aux enfants et aux résidents de l’EHPAD un moment d’échange autour de l’Âne. Les bénévoles des associations de l’Âne bourbonnais et de Braize Ambiance avaient prévu de venir passer la journée avec plusieurs ânes dans le parc de l’établissement. Malheureusement, en raison d’une météo très défavorable, ils ont annulé leur venue en accord avec les équipes d’animation de l’EHPAD et de l’accueil de loisirs.

 

Le temps d’échange entre les enfants et les résidents a toutefois été maintenu. Le matin et l’après-midi, 20 résidents et 31 enfants ont participé à cette rencontre.  Autour d’un diaporama, petits et grands ont pu découvrir la place très importante qu’a toujours occupé l’âne dans la vie des hommes. La discussion a débuté autour du bonnet d’âne qu’on bien connu les résidents lorsqu’ils étaient écoliers. L’un d’eux se souvient même l’avoir porté plusieurs fois. Cette punition humiliante est aujourd’hui interdite. Quelques résidents se souviennent qu’on disait de ce bonnet d’âne qu’il permettait à celui qui le portait d’acquérir la grande sagesse qu’on attribue à l’animal aux grandes oreilles.

Un enfant a ensuite su expliquer que c’est grâce aux rayures qu’il porte sur les pattes qu’on reconnaît l’âne sauvage d’Afrique dont descendent toutes les races d’âne que nous connaissons en France et que tous ont pu découvrir sur la série de diapositives projetées tout au long de la discussion.

Toujours en images, les enfants ont pu découvrir quelques histoires d’âne que les résidents ont écouté lorsqu’ils avaient leur âge comme le conte Peau d’Âne des frères Grimm, ou la fable de La Fontaine Le Cheval et l’Âne. De leur côté, les enfants ont fait les présentations avec quelques-uns de leurs amis inconnus des résidents comme l’âne Tro-Tro, Bourriquet ou le fidèle ami de Shrek.

Puis les résidents ont expliqué aux plus petits comment l’âne et d’autres animaux, lorsqu’ils avaient leur âge servait dans de nombreuses maisons pour le travail de la terre et pour le transport, que ce soit pour porter des marchandises ou pour tirer les charrettes et les péniches du canal de Berry. Une résidente a présenté aux enfants une photo prise en 1943 sur laquelle pose son papa aux côtés de son âne Carlos. Elle se souvient que c’est grâce à lui que sa mère pouvait aller au marché de Cérilly vendre les produits de la Ferme. Elle se souvient aussi que l’animal avec son petit gabarit était plus facilement maniable par les femmes. Il savait cependant être fidèle à sa réputation et se montrer très têtu. A tel point que sa maman qui devait aller au marché a dû un jour rebrousser chemin, Carlos refusant d’avancer à un passage à gué qu’il empruntait pourtant régulièrement. Une autre résidente se souvient que son père utilisait son âne pour les petits travaux des champs, comme le travail de la vigne. Une résidente explique également qu’on donnait du lait d’ânesse aux enfants qui ne pouvaient être allaités par leur maman ou qui avaient une santé fragile. Une autre personne explique eux enfants qu’elle a quelque temps a habité lorsqu’elle était petite la ferme de la Cornille, là où est aujourd’hui implantée la Maison de l’Âne qu’ont visitée les enfants au cours des précédentes semaines.

 

La génération des résidents vivant à l’EHPAD est celle qui a connu la généralisation de l’automobile. Des personnes se souviennent même s’être regroupées à deux familles pour pouvoir faire l’acquisition de leur première voiture. Les enfants ont été interrogés sur le nombre de voitures qu’ils ont aujourd’hui à la maison : les réponses allaient de deux jusqu’à six. Quelques enfants dont les parents travaillent dans l’agriculture connaissent par cœur toutes les marques de tracteur. Ce progrès technologique très récent a eu un impact très lourd pour les animaux domestiques qui assistaient les hommes pour le transport des marchandises et l’agriculture depuis des millénaires. Il a été expliqué aux enfants qu’on recensait 6000 ânes bourbonnais au milieu du 19ème siècle et plus qu’une cinquantaine à la fin du 20ème et qu’une espèce animale, même domestique, pouvait être en voie d’extinction. Ils ont compris que les hommes ont une grande responsabilité à l’égard des animaux qui dépendent d’eux et que c’est grâce à l’action des bénévoles qu’ils ont rencontré au cours des deux derniers mercredis à Braize que l’Âne bourbonnais est toujours présent dans les prés du Pays de Tronçais. Au début du 21ème siècle, quinze ans après sa création, l’association de l’Âne bourbonnais enregistrait 160 animaux.

 

Les enfants de l’accueil de loisirs et les résidents de l’EHPAD seront amenés à se revoir en 2020, à la ferme pédagogique des biquettes du Pays de Tronçais.

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